Coordonnées GPS : 25.350914 x -32.460983
Rue du Général Fouettard – www.CafeMachin.com – 09 14 24 22 55
Le Café Machin est une petite merveille de l’architecture mixte du dernier millénaire. Son charmant intérieur allie néo-brocantage et philipp-starckisme avec beaucoup de talent.
Savez-vous par exemple que la Marquise Sophie de la Feuille Plissée du Bouc rencontra ici pour la dernière fois son jeune amant, le Comte Armand de Fines Herbes ? La plaque commémorative à l’entrée du Café Machin précise qu’il s’agissait du 16 septembre 163x. À l’heure où nous mettons ce guide sous presse, les historiens peinent à nous donner une année exacte. Selon nos propres sources, l’an 1636 serait une probabilité envisageable.
La marquise et son comte passèrent un délicieux après-midi à se fondre dans le regard l’un de l’autre, tendre moment brisé par un valet mal embouché qui s’était permis d’interrompre leur tête à tête, sous prétexte que madame avait demandé l’heure.*
Bien mal lui en pris, car il finit empalé sur le pilier du bar, un marbre de Carrare offert par Napoléon Premier himself et que l’on peut admirer au Café Machin. Si vous êtes attentif, une petite trace de sang indélébile reste encore visible au pied de la colonne. Veuillez noter que les selfies sont interdits devant ce monument historique.
Le Café Machin sert d’incomparables macarons dont le parfum tagada-bambou a gagné le concours LeNôtre 2013.
Une adresse à ne manquer sous aucun prétexte.
*Erratum : Selon nos informations de dernière minute, ce n’est pas la belle marquise qui s’enquit de l’heure, mais bel et bien son jeune amant de comte.
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Coordonnées GPS : 25.357634 x -32.472827
Boulevard Saint-Mac – www.JardinumBotani.com – 09 48 55 67 24
Le fabuleux jardin botanique de la ville a été conçu au XII siècle par un moine, le Frère Passeur. Herboriste, il fit importer du Moyen-Orient et peut-être même de Chine de nombreux autochtones qui eurent pour tâche de recréer le jardin d’Eden, version monacale, c’est-à-dire, sans femmes et sans pêchers.
Aujourd’hui, ce paradis se visite par tous les temps grâce aux voiturettes électriques mises à disposition aux entrées A, C et E (voir plan en annexe).
Ne manquez sous aucun prétexte le rond-point du Baobab. C’est en effet à cet emplacement exact que le Comte Armand de Fines Herbes occit le Marquis Gustave de la Feuille Plissée du Bouc lors d’un duel mémorable. Puis, le pauvre comte, alors qu’il se préparait à fêter dignement sa victoire, se prit les pieds dans l’une des racines du baobab et mourut transpercé de part en part par son épée encore couverte du sang de son opposant, le mari cocu*.
Signifions à nos lecteurs qui ne connaîtraient pas ce point précis de l’Histoire que la marquise se promenait bras dessus, bras dessous avec le comte son amant, tandis que le marquis embrassait à pleine bouche une jolie demoiselle, la promise du jeune comte. Par un malencontreux hasard, ils étaient tombés nez à nez au détour du baobab.
On susurre du bout des lèvres que les deux femmes se consolèrent très bien ensemble. Mais nous disons ça, nous ne disons rien !
*Voir aussi Café Machin
Alice de Castellanè
Mon buste contre ton torse, imberbe, fraise amidonnée, me caresse sous le froufrou des dentelles. Ton nez camus flaire l'affaire, pluie d'or et d'argent. Nos caissettes débordent. Jouissance entre tes longs doigts d'artiste. L'amour m'ensorcelle, mes robes tournoient, éclat opalescent. Nos reflets éclaboussent, ricochent. Abondance, magnétiques attraits, le monde à nos pieds.
Puis s
Salut ! Ne cherche pas plus loin, dans cette histoire, l’emmerdeur, c’est moi ! Depuis que je squatte ici, on dit de moi que je suis l’empêcheur de tourner en rond, le faiseur d’embrouilles, le grain de sable qui fait caler le moteur. Tout ça et bien plus !
Peut-être était-ce un lundi, à moins que ce ne fût un mardi. Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg n'avait qu'une idée très vague des marques du temps. Il croyait se rappeler que l'on était en septembre, et encore, parce que c'était la fin du mois et qu'il avait eu le temps de s'y habituer.
La crotte de pigeon avait éclaboussé le haut du pare-brise et perlait par paquets vert marron striés jaunasse. Bien entendu, il n'y avait plus de détergent dans le réservoir et l'essuie-glace chuintait sur la vitre en étalant la merde partout.