
Mon buste contre ton torse, imberbe, fraise amidonnée, me caresse sous le froufrou des dentelles. Ton nez camus flaire l'affaire, pluie d'or et d'argent. Nos caissettes débordent. Jouissance entre tes longs doigts d'artiste. L'amour m'ensorcelle, mes robes tournoient, éclat opalescent. Nos reflets éclaboussent, ricochent. Abondance, magnétiques attraits, le monde à nos pieds.
Puis sourires d'aisance, de bienséance, masque de fer dans des atours de velours. Chute démoniaque, perruque mitée, le vide s'engouffre dans nos coffres. Force centrifuge, évacuation du monde. Disparition. Désillusions. Mais l'amour, bouclier, rempart du mal et de la trahison nous drape, nous enserre. Nus sur des planches de bois disjointes, rien que nous deux. Boire à la vie, au renouveau. Des plaisirs de chairs et de rêves. Nos projets nous transportent, chevauchée débridée, confiance, fanfaronnade. Reconquête. Des braises, rebâtir notre monde.
Tourne, tourne mes jupes à froufrous, tourne dans le bal des ors. Le meilleur et le pire, puis à nouveau le meilleur. Deux, trois enfants, perpétuité de notre amour. Tristesse et mélancolie, la jalousie nous harcèle tour à tour, mais ne mord. Quelques cicatrices, vite effacées sous nos ardants baisers.
Carrousel du temps, tâtonne, rejoint le fil du ruisseau paisible. Se perd dans le pré, s'éclipse, s'évanouit. Enterré à jamais les questions sans réponses, les heurts et les bonheurs. L'amour est nous, pour l'éternité et un jour. Sans folie, sans étincelles superficielles. Juste nous. Ton cœur contre mon cœur.
Alice de Castellanè
Coordonnées GPS : 25.350914 x -32.460983
Rue du Général Fouettard – www.CafeMachin.com – 09 14 24 22 55
Le Café Machin est une petite merveille de l’architecture mixte du dernier millénaire. Son charmant intérieur allie néo-brocantage et philipp-starckisme avec beaucoup de talent.
Son univers craquelle, un capharnaüm multicolore s’épand puis s’ébat dans sa tête. Il hurle, se déchire les tympans. Comment a-t-elle pu l’abandonner, seul, dans ce désert peuplé de loups hargneux ? Des dragons venus d'outre-tombe le harcèlent, l'ensorcellent, l'agrippent de toute part. Des nuances de rouge, de gris s’entremêlent devant ses yeux. Les ombres l’embrochent.
De monumentales stalactites piquetaient la voûte de l'insondable grotte dans laquelle ils pataugeaient depuis de ce matin. Malgré les puissants coups de rames que Perrette donnait à leur faible embarcation, ils ne paraissaient guère progresser. Alors, pour passer le temps, elle comptait les crevasses et les boursouflures du dôme qui couvrait la mer intérieure qu'ils tentaient, tant bien q
Un dernier coup de reins, et son quota atteint, il pourrait enfin se reposer. Cinq minutes que Ssaxy s'échinait sans grande passion, l'œil vissé sur cette horrible suspension hétéroclite. Les fils métalliques vacillaient sous le souffle des participants. Ils vibraient sous leurs cris rauques, se trémoussaient sous la brise des va-et-vient lascifs, brillaient quand l'un d'entre eux parvenai