Un pas, puis un autre, encore et encore, Mathilde tirait le cadavre de Solange, l'une de ses consœurs, avec courage et détermination sur ce terrain fort malaisé, encombré de pierres de toutes sortes, et même quelques montagnes, dont le Kilimandjaro à n'en point douter.
« Dis donc, chéri, tu veux pas qu'on se débarrasse de cette vieille poterie, elle est moche et elle m'enquiquine là ? D'ailleurs, on vient de prévoir une session de brocantage avec les copines ! » glapit la jardinière, une femme d'un âge très moyen, fort peu avenante, équipée de ridicules gants horticoles et qui mâchouillait du chewing-gum avec de larges mouvements de diduction, telle une grosse vache ruminante. « Et amène l'insecticide, y'a une énorme fourmilière là-dessous ! »
Alice de Castellanè
Peut-être était-ce un lundi, à moins que ce ne fût un mardi. Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg n'avait qu'une idée très vague des marques du temps. Il croyait se rappeler que l'on était en septembre, et encore, parce que c'était la fin du mois et qu'il avait eu le temps de s'y habituer.
Script : Terre de la terre (court métrage)
Distribution :
– Seigneur, voilà que la première vendeuse se pâme !
– Vous croyez qu'elle est grosse ?
– Il se peut. Cela fait trois mois tout juste qu'elle a épousé Pierre Guichard, le second à la soie.
– Et ce Pierre-là serait le père ?
– Vous en doutez ?
– Ces dernières semaines, je l'ai souvent vue dans le bureau du sous-directeur.
– Voulez-vous dire qu'elle a… qu'avec
D'un trait vif, il esquissa les yeux fatigués de Louise. Il redonna à sa silhouette pesante, alourdie par les aléas de sa morne existence, une seconde vie.