
Commencez par découper 2 bouvreuils en 6 morceaux, éventuellement après les avoir plumés, vidés et étêtés (selon vos goûts personnels).
Mettez-les à mariner dans une émulsion éburnéenne que vous aurez réalisée au préalable avec 50 cl de lait de coco, 2 feuilles de curry (Kaloupilé), 1 petit piment rouge coupé en deux et épépiné et quelques grains de poivre.
Pendant que les oiseaux trempotent, défoliez un baby plant de yucca et hachez l'équivalent de 5 grosses pognes d'homme des bois.
Faites revenir 1 oignon émincé dans de l'huile d'olive, jetez le hachis de plante verte et déglacez avec 3 dl de vin de pêche que vous aurez préalablement chaptalisé avec 2,5 kg de sucre. Laissez caraméliser.
Retirez le gibier de la marinade et suspendez-les à la corde à linge pour les égoutter quelques longues minutes.
Ajoutez la purée caramélisée à la marinade et amalgamez le tout avec grâce. Donnez un bouillon et patientez pendant que ça refroidit.
Avec une louche, enlevez un peu de jus surnuméraire et extrapolez ce que vous pourriez en faire. Pendant que vous réfléchissez, armez-vous du journal régional (et profitez-en pour relire les promesses électorales) puis froissez-le avec soin. N’ayez pas peur, les palinodies de votre candidat local ne vous exploseront pas à la figure. Mettez ces boulettes de côté.
Dans de l'huile d'olive première pression, saisissez à vif les bestioles asséchées et déposez les morceaux dans une cocotte en céramique. Couvrez avec le reste de sauce.
Éliminez la coke, le hasch et la calamine du poêle à combustion lente du salon. Selon le principe du pollueur-payeur, versez le tout dans la benne à ordure du supermarché le plus proche.
Au fond du poêle, lancez quelques bûchettes que vous aurez taillées le matin même à la machette, déposez dessus les boulettes de papier journal et allumeeeeez le feu (!). Nichez la marmite au creux des braises et poireautez une dizaine d'heures.
Lorsque la volaille atteint une dureté adamantine, servez sans attendre à votre belle-mère.
Bon appétit !
Alice de Castellanè
Son truc, c'était les châles. Elle en tricotait ou crochetait des dizaines chaque année. Elle choisissait avec soin des laines artisanales, filées par des mains habiles. De temps à autre, elle s'octroyait quelques fantaisies avec des perles incrustées ou des fils piquetés de « kibrille ». Ses clientes appréciaient.
— Une maille à l'endroit, un jeté, trois mailles à l’endroit, deux maill
Coordonnées GPS : 25.350914 x -32.460983
Rue du Général Fouettard – www.CafeMachin.com – 09 14 24 22 55
Le Café Machin est une petite merveille de l’architecture mixte du dernier millénaire. Son charmant intérieur allie néo-brocantage et philipp-starckisme avec beaucoup de talent.
Il a joué. Il a perdu. Mais ne le sait pas encore. Les dés, c'est surprenant parfois. On croit aux chimères qu'ils véhiculent, au soleil les jours de pluie, aux miracles les nuits d’ennui.
Saint-Rémy de Provence — Janvier 1894
Augustine serrait dans ses grosses mains rêches de paysanne la vieille corde de chanvre qui servait d'ordinaire à hisser les bottes de foin dans le grenier. Elle la tournait et retournait, comme pour en tester la solidité, alors qu'en réalité, elle testait son propre courage.